2007年4月13日星期五

Mon exposé: La pensée chinoise


       Ayant rencontré un professeur de l’Université Bretagne Ouest qui était un chercheur en histoire de Bretagne et sa culture, j’avais un coup de curiosité, en croyant que sa façon de décrire une culture a été très unique, ou bien exotique. J’ai donc décidé de décrire ma propre origine de culture différemment en commençant à lire tant d’articles des sinologues français et américains, et bien évidemment, j’en profite beaucoup. C’est pour cela que j’ai joué un rôle comme un collecteur des informations sur l’essentiel de la philosophie chinoise et les idées des chercheurs français, les idées des artistes et des politiques, etc. Enfin j’ai fait un exposé sur la comparaison entre la pensée chinoise et la pensée française le 7 novembre.

 

Chers amis, bonjour,

 

Le sujet de mon exposé est : la comparaison entre la pensée chinoise et la pensée française.

Comme tous les étrangers de l’extrême orient ici à SUPELEC, quand on parle la belle langue française ici en France, on essai de perdre presque toutes les pensées de nos propres cultures.  On a peur de rencontrer des trucs confondus. On essai de changer complètement de sa façon de pensée. Egalement, tout un coup, quand on passe de la pensée française à la pensée chinoise, il y aussi a un très très grand changement. Parfois c’est choquant. Ça ne veut pas dire que la pensée chinoise soit si différente de la pensée française, mais c'est qu’au départ les deux pensées sont INDIFFERENT l'une à l'autre. Indifférentes : ça veut dire qu’elles ne se connaissent pas, elles s'ignorent. Et donc la difficulté c'est de faire qu'elles se rencontrent, de faire en sorte qu'on puisse les comparer, puisque au départ, si vous voulez, il n'y a pas de cadre commun dans lequel je puisse ranger la pensée chinoise et la pensée française. Ce n'est pas sur la même page. Je ne peux pas diviser la page en deux et dire : d'un côté la Chine, de l'autre côté la france. Ce n’est pas une histoire commune, il n'y a pas de cadre linguistique commun non plus.

Je vous présente trois caractéristiques de la pensée chinoise, et je vais comparer chaque caractéristique par rapport à la pensée française, ou philosophiquement, la pensée grecque, qui est la pensée originale de toute l’Europe.

Premièrement, on commence par la langue, dès que vous apprennez le chinois, même le plus élémentaire, quand vous dite par exemple : " Qu’est-ce que c'est que cette chose ? ", zhe shi shenme dongxi(东西),vous dites : " Qu'est-ce que c'est que cet est-ouest ? ". Et ça, tu peux trouver, philosophiquement, c'est fantastique. Puisque, pour les français, " chose ", c'est un terme individualisant. " Chose ", " cause ", c'est un terme isolant. Alors que pour dire la même chose, en chinois, et dans le chinois d'aujourd'hui, pas le chinois classique des philosophes qui est plus intéressant mais très compliquée d’expliquer ici pour vous,  les étrangers, ok,  justement vous dites : " Qu’est-ce que c'est cet est-ouest ? ". Vous dites une relation. La pensée chinoise est une pensée essentiellement relationnelle. Pour dire paysage, on dit «  montagne et eau », shanshui 山水ou « montagne et gorge », shanchuan 山川.

Donc cette idée, au fond, est très intéressante, c’est à dire que la pensée chinoise est largement différente de la pensée française, ou plutôt la pensée grecque. C’est une intuition que très tôt la langue chinoise nous donne et puis confirme dans notre apprentissage. Parce qu’en philosophie française, comme partout aujourd’hui dans les livres sur la philosophie, il y a des cadres: une philosophie politique, une philosophie morale, et puis une philosophie de telle ou telle époque, etc. Pourtant, vous pouvez trouver que nous, les chinois souhaitons un usage libre de la philosophie, donc non limité : étant un chinois, j'ai toujours le sentiment de trouver une sorte de marge de manœuvre philosophique. Les chinois sont les croyants de l’ensemble mais les français sont les analyseurs de chaque aspect de la vie. Les français ont des goûts les des dégoûts. Mais les chinois acceptent tous, pendant beaucoup de siècles,  la chine est devenue de plus en plus grande. Je suis né a Xi’an, l’ancienne capitale de la chine pendant 2000 ans. Donc notamment je suis un chinois pur et dur, comme la plupart de mes amis chinois, tout m'intéresse dans la philosophie à partir de la Chine parce que tout est concerné.

Puis deuxièmement, un des aspects essentiels de la pensée chinoise classique, c'est la pensée par polarités. C'est très intéressant parce que la pensée française par rapport à ça elle paraît très isolante ou je dirais, monopolisante. Les français ont pensé l'être, ils ont pensé l'atome, ils ont pensé Dieu, donc des instances isolées, alors que la pensée chinoise, elle, pense par relations, c'est à dire par polarités : chaud et froid, haut et bas, ciel et terre, yin et yang, etc. Et donc toujours par un couplage. Qu'est-ce que c'est qu'une polarité ? C'est quand on a à la fois des termes opposés et complémentaires, donc une interaction. Et c'est pour ça que la pensée chinoise pense en termes de processus. Processus par interaction, entre deux pôles, on est le croyant du processus et on s’en profite beaucoup. Par exemple dans l’informatique ou système numérique, on a 1 et 0, c’est super sympa de penser que c’est sont les chinois qui ont inventé l’informatique moderne, et le processus c’est comme le compilateur de JAVA qu’on a vu aux cours à SUPELEC.



 

Troisièmement, je crois que c’est un truc le plus compliqué. Il n'y a qu'un seul ordre de réalité, à différents niveaux. Cet ordre commun de la réalité, comme tous les chinois le savent, c'est ce qu'on appelle Qi : souffle, énergie. Soit l'énergie, disons, comme  j’ai trouvé dans le dictionnaire, coagule, se rigidifie, se densifie. Soit elle s'anime, elle reste fluide, communicante, ça forme l'esprit. Vous n'avez pas cette sorte de clivage initial, radical, entre un monde de la chose, du concret, et puis un monde de l'esprit, du spirituel, ou de l'intelligible. C’est très très compliqué. Mais il suffit de voir la peinture chinoise. La peinture chinoise est une façon d'exprimer du spirituel à travers du concret. Il n’y pas de façon symbolique, y’a pas une autre idée, pas comme dans la tradition du symbolisme européen, ce n'est pas sur un mode symbolique comme les arts français. C'est ça les oppositions chinoises – décanté, animé et qui est le spirituel. Donc je crois qu’effectivement il y a cette idée essentielle d'une pensée qui est super, qui ne passe pas par la grande rupture métaphysique qui a été une des tensions fortes de la philosophie. C’est difficile pour les français mais c’est normal aux yeux des chinois et très bien apprécié par toutes les générations.


 

En développant mon exposé, je voudrais parler un peu de la relation franco-chinoise sur le plan de la pensée. Je veux dire que même si la pensée chinoise n’as rien à voir avec la pensée française, les français sont aussi de très grand penseurs comme les chinois. Alors sur le plan de la pensée et de la mentalité, les Français ont toujours considéré la Chine comme un pays très très fascinant. Dans une époque, des penseurs français comme Voltaire et Diderot ont loué chaleureusement la civilisation et la prospérité de la Chine. Les Chinois ont aussi un grand intérêt à la civilisation française. Aux yeux des Chinois, la France est d'abord un grand pays sur le plan culturel. Du fait que la littérature et la peinture françaises ont été largement présentées à la Chine et les Chinois prennent en haute considération la pensée et la culture françaises.

Il y avait une époque quand le premier dictionnaire de la langue chinoise pour les occidentaux est né, ce n’était pas un dictionnaire chinois—anglais, mais c’était un dictionnaire du chinois au français, grâce à la richesse de la culture française, à cause de la profonde connaissance entre les deux civilisations autant magnifiques. C’est fantastique que les français aient été le premier peuple occidental qui nous a compris.

 

Pour finir, on va apprécier un poème chinois traduis en français, on pourra retrouver la peinture chinoise et toutes les pensées chinoise dans ce poème, alors qu’un poème français ne peux jamais être écrit d’une même manière.

 

Au Monastère de Po shan

 

题破山寺后禅院

 

Chang Jian

 

常建

 

L’aube est claire dans le temple ancien ;

 

清晨入古寺

 

Le soleil naissant dore la cime des arbres.

 

初日照高林

 

Chemin sinueux menant aux lieux secrets :

 

曲径通幽处

 

Noyée de plantes, de fleurs, la chambre du Ch’an.

 

禅房花木深

 

Coeur d’oiseau où chante la lumière du mont ;

 

山光悦鸟性

 

Ombres de l’étang révélant le vide.

 

潭影空人心

 

Les dix mille bruits soudains se taisent,

 

万籁此俱寂

 

Seule résonne cette musique de pierre...

 

但馀钟磬音

 

Voilà, c’est tout pour mon exposé aujourd’hui, merci beaucoup, je donc souhaite que maintenant vous ayez déjà une notion légère de la pensée chinoise !

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